La violence faite aux femmes, c’est l’emploi intentionnel et régulier de différentes tactiques de violence visant à montrer sa puissance et à exercer une domination sur sa victime – y compris ses pensées, ses sentiments, ses croyances et même son comportement – en créant un sentiment de crainte et de dépendance. À cause de la violence, il est possible qu’elle modifie son comportement, ses pensées, ses sentiments et même ses préférences, pour éviter des représailles de la part de son partenaire.
a) Violence dans les fréquentations : La violence dans les fréquentations commence souvent par la violence émotionnelle, comme l’appeler des noms ou la critiquer, et mène souvent à des formes de violence plus graves, comme la frapper ou la traquer après une rupture. La violence dans les fréquentations peut inclure la violence sexuelle, où la victime est forcée à participer à une activité sexuelle non désirée.
Quelqu’un peut être victime de violence si son partenaire :
- est trop jaloux, possessif, autoritaire ou dominant
- vérifie constamment ce qu’elle fait
- n’accepte pas une rupture
- l’accuse constamment d’être infidéle
- crie après elle ou l’insulte régulièrement
- l’empêche ou la dissuade de voir ses amis et sa famille
- contrôle la façon dont elle dépense l’argent
- la saisit, la frappe, la pousse ou la bouscule
- se vante de maltraiter les autres, se met facilement en colère ou a une longue histoire de se battre
- fait pression sur elle ou la force à avoir des rapports sexuels
- l’humilie devant les autres
- a une longue histoire de mauvaises relations et rend les autres responsables de son comportement
- détruit ses biens et les objets qui lui sont chers
- consomme trop d’alcool ou de drogues et la force peut-être à le faire aussi
b) Violence émotionnelle/psychologique : Infliger de la douleur et de la souffrance émotionnelle pour la dominer, ou la dénigrer en l’appelant des noms, en criant ou en hurlant, ou nuire à sa confiance en soi et à son estime de soi en rejetant ses sentiments, ses pensées et ses idées. Il la critique et la ridiculise souvent, ou fait de même avec sa famille, et l’accuse sans cesse d’être infidèle ou de le tromper.
c) Agression physique : Infliger ou essayer d’infliger de la douleur par un contact physique, comme la frapper, l’étrangler, lui donner une gifle, la brûler, la bousculer, lui donner un coup de poing, la mordre, la frapper avec un objet ou utiliser une arme, causant des lésions corporelles, un inconfort ou des blessures.
d) Isolement : Contrôler ses contacts avec ses amis et sa famille, limiter l’accès à l’information et l’empêcher de participer à des groupes et à des organisations. Ceci peut comprendre des gestes plus sérieux, comme l’enfermer dans une pièce et surveiller ses appels.
e) Violence financière : Contrôler l’indépendance financière ou la prise de décision financière d’une femme en lui refusant l’accès à l’argent ou le droit d’avoir de l’argent, ce qui crée une dépendance; et aussi prendre toutes les décisions financières sans la consulter.
f) Dommage matériel : Détruire ou menacer de détruire des biens, les biens de la femme, les objets qui lui sont chers, les animaux, ou lancer ou casser des objets, ou détruire ou déchirer des vêtements.
g) Agression sexuelle : Toute forme d’activité sexuelle forcée ou non désirée, y compris l’attouchement sexuel non désiré, la participation forcée à des rapports sexuels, les menaces pour l’obliger à avoir des rapports sexuels, la forcer à avoir des rapports sexuels quand elle est malade, la traiter comme un objet sexuel et critiquer sa performance sexuelle.
h) Traque furtive / harcèlement criminel : Suivre une femme, arriver à l’improviste à son lieu de travail ou chez elle, stationner devant sa maison ou son lieu de travail, faire des appels répétitifs à elle ou à sa famille, ses amis ou ses collègues.