Dans la région du Grand Sudbury

Est-il possible d’obtenir un portrait de la violence faite aux femmes dans la région du Grand Sudbury uniquement en se fondant sur des statistiques? Des années de travail effectué en collaboration avecd’autres organismes et le système de justice nous ont appris que la violence faite aux femmes transcende toutes les frontières. Les femmes de toutes les couches de la société peuvent être victimes de violence, sans distinction de race, de statut économique ou d’orientation sexuelle. Personne n’est à l’abri. Nous savons aussi que les hommes qui agressent les femmes proviennent également de tous les milieux sociaux.

Le Service de police du Grand Sudbury rapport qu’en 2013 il y a eu 2,286 appels rapportant de la violence conjugale. Dans 1 595 cas, aucune infraction n’a été alléguée. Il s’agissait simplement d’un argument ou d’une demande d’intervention. Des accusations ont été portées dans 592 cas, mais dans 99 des cas, aucune accusation n’a pu être apportée faute de preuves.

Les statistiques fournies par le Programme d’intervention auprès des partenaires violents (PIPV) pour l’année 2012‑2013 étaient les suivantes : 315 hommes et 52 femmes ont été dirigés vers le programme. Parmi ceux-ci, 263 hommes clients ont participé à des séances dans le cadre de 16 groupes. En l’an 2000, lorsque le programme a vu le jour, 131 personnes ont été dirigées vers le programme et 63 ont participé aux séances de groupe. Le nombre de personnes dirigées vers le programme n’a cessé d’augmenter depuis. Ces données ne signifient pas nécessairement que la violence est devenue plus fréquente. Elles résultent peut-être uniquement d’une plus grande participation au programme par les tribunaux.

Tel que déjà indiqué, il est souvent difficile d’obtenir un portrait d’une victime de mauvais traitements ou d’un agresseur étant donné que la violence touche toutes les couches de la société. Mais ce que l’on peut retirer des statistiques fournies peut nous aider à planifier d’autres interventions.

Les intervenants et les organismes œuvrant dans le domaine de la violence faite aux femmes reconnaissent l’importance de la collaboration. Le travail ne peut être accompli seul si nous voulons offrir des interventions adéquates tant aux victimes et aux survivantes de violence qu’aux agresseurs.