Le cycle de la violence

La violence conjugale a tendance à suivre un scénario spécifique, selon lequel la période des épisodes de violence devient de plus en plus longue et grave, et les périodes de lune de miel et de tension deviennent plus courtes.

Le cycle fait en sorte que la femme reste dans la relation parce que l’homme la contrôle et lui donne l’espoir que ces épisodes sont temporaires et finiront par s’arrêter. La violence finit par être tellement intense que la partenaire n’est plus capable de quitter la relation pour plusieurs raisons, y compris la crainte de représailles, de blessures ou même de mort.

La période de tension :

L’agresseur a recours à la violence verbale. Au cours de cette période, il devient plus possessif et jaloux de sa partenaire, et plus agressif envers elle. Sa réaction est d’éviter le conflit et de « marcher sur des œufs » pour garder la paix. Elle a tendance à être très attentionnée et fera tout ce que l’agresseur veut. Elle peut faire des excuses pour le comportement de l’agresseur pendant cette période. Au fil du temps, cette période devient de plus en plus courte, alors que les périodes de violence deviennent de plus en plus longues.

La période de violence intense :

L’agresseur est imprévisible et ne se maîtrise pas la plupart du temps. L’agresseur blâme sa partenaire pour la violence et sera parfois violent à l’extérieur du foyer. La violence n’est pas nécessairement physique : elle peut être verbale, émotive et psychologique, ce qui comprend l’humiliation et l’intimidation. Il est possible que la femme endure la violence, l’accepte et la minimise pour elle-même ou lorsqu’elle parle aux autres.

La période de lune de miel ou de manipulation :

L’agresseur est calme, aimant et il demande pardon. Il peut promettre de ne plus lui faire mal (p. ex., « Ça n’arrivera plus jamais »). Elle se sent peut-être très coupable d’avoir voulu le quitter et espère qu’il va changer. Cette période devient de plus en plus courte au fil du temps, à mesure que la période de violence devient plus longue et plus grave.

Source : Université de Missouri, (1993-2006), publié par MU Extension. extension.missouri.edu