L’année 2014 a possiblement été l’année durant laquelle les Canadiens et les Canadiennes ont le plus parlé de violence sexuelle. Il s’agit de l’année où un radiodiffuseur national bien connu, Jian Ghomeshi, a été accusé d’agression sexuelle avec huit femmes qui ont raconté leur histoire d’agression par Ghomeshi. (Aucune des histoires n’a été prouvée en cour.)
Ce qui est ressorti, cependant, est le fait que de plus en plus de personnes ont commencé à parler de la raison pour laquelle les femmes ne divulguent pas et ne signalent pas la situation à la police et de la façon dont cette situation peut survenir n’importe quand, à n’importe qui.
Selon les statistiques, une Canadienne sur trois a été victime d’agression sexuelle au cours de sa vie. De ce nombre, 10 % signalent la situation à la police ou intentent des poursuites judiciaires, et seulement 1 % des femmes entament un procès (données tirées de statscan).
Les raisons pour lesquelles les femmes ne signalent pas la situation sont variées : elles pensent qu’on ne les croira pas, elles ou leurs familles ont reçu des menaces de violence ou de mort si elles le déclaraient à la police ou le disaient à quelqu’un, elles ont honte, croyant qu’elles auraient dû trouver une façon de mettre fin à l’agression ou que cela était de leur faute. Voilà seulement quelques-unes des raisons les plus courantes expliquant pourquoi les femmes ne signalent pas la violence.